Ce film m'a tout d'abord hypnotisé par l'esthétique exceptionnelle de la première partie.
J'ai vraiment été happé pendant un bon 1/3 du film par la magie de la caméra, le jeu des acteurs et la justesse de la composition.

Last Life in the universe Kenji un bibliothécaire autiste et suicidaire ainsi que son frère, Yakusa, vivent à Bangkok. Dans un bar incongru des salaryman japonais côtoient des thaïes vêtues en écolière, la jeune Noi étudie le japonais où travaille Kenji, ils vont vivre tous les deux une tragédie personnelle.
Des décors nocturnes de Bangkok et aux circonstances de "la rencontre" je suis resté dans une semi rêverie, ébahie devant un tel chef d'œuvre graphique.
Cependant la suite nous décrit une histoire presque banale, où nos deux protagonistes se refugient à la campagne, certes avec quelques idées et plans qui vont déstabiliser le spectateur mais qui reste très prévisible pour nous mener à une fin ou plutôt une non fin que je n'arrive toujours pas à comprendre mais qui nous refait découvrir des scènes très typique surtout pour les connaisseurs de Miike.
La caméra reste toujours bonne mais en quittant la ville pour la campagne, l'auteur perds une partie de la force de son esthétique et l'histoire reste malgré tout trop banale pour permettre à ce film d'être une oeuvre majeure du cinéma contemporain. Le rythme très lent du film ne rends pas le film ennuyeux grâce à la qualité graphique et au jeu des acteurs. Moins glamour et plus moderne que Wong Kar Wai, on y ressens une certaine influence qui est peut être due à leurs passés dans la publicité. Enfin un gros chapeaux à tous les clins d'œil au cinéma japonais (ichi !) et la participation de Takashi Miike, excellent dans son rôle. Bon film qui mérite surement d'être revu pour être critiqué correctement.



Ze Trèsyeuleure